Cet espace rassemble des informations sur la communication terrioriale,
prioritairement sur la promotion de la ville et la production de son image.

Les thèmes de la Culture, des Projets urbains, de la Proximité, du Patrimoine,
du Développement économique ou touristique, de la Durabilité sont souvent traités, essentiellement par les villes et métropoles mais parfois aussi
avec d'autres types d'espaces, quelles que soient les échelles.

Combinaison d'événements urbains : une optimisation à améliorer

L’exposition rennaise sur la légende du Roi Arthur est annoncée par les pouvoirs publics locaux comme l’exposition phare de l’année 2008. Installée aux Champs Libres jusqu’au 4 janvier 2009, elle a été inaugurée le 16 juillet en présence de Daniel Delaveau qui a invité le public à partir à la quête du Graal au fil des 6 mois d’exposition sur 1000 m². La grandeur de l’événement rennais est lié à un partenariat d’acteur inédit et profitable au concept des Champs-Libres. C’est la première réalisation conjointe des trois composantes de ce centre culturel : le Musée de Bretagne, la Bibliothèque de Rennes Métropole et l’Espace des sciences.
A peine la biennale d’art contemporain aux résultats mitigés achevée qu’un congrès scientifique se tient à l’université Rennes 2 pour lancer l’exposition arthurienne. L’événement culturel des Champs-Libres a reçu le label « Exposition d’intérêt national » du ministère de la Culture, ce qui valait bien le déploiement d’une campagne d’affichage qui tend vers le street marketing ou plutôt le métro-marketing. Pour la première fois, les stations de métro de Rennes sont habillées pour faire la promotion de l’exposition via son affiche qui se révèle tout aussi intrigante (la couronne est un amas de building futuristes) que la légende du Roi Arthur : opacité, citadinité, royauté… l’affiche est à la hauteur de sa diffusion sur Rennes et l’Ille-et-Vilaine. Les affiches habillent des pans des stations aux endroits les plus visibles, sans pour autant être sur des supports prévus pour l’affichage.
Le 31 août, pour prolonger la promotion du Roi Arthur, deux autres manifestations rennaises combinent leur dimension événementielle avec l’exposition pour tenter une synergie événementielle. Transat en ville, un été au ciné et l’exposition Arthur proposent en un seul moment le contenu de l’un, dans le contenant de l’autre, par le vecteur du troisième. Explications. - L’opération Transat en ville ressemble à Paris Plage mais à dimension bretonne. Depuis 2005, cette manifestation estivale met des transats à disposition des passants sur la place de l’hôtel de ville, encadrés par quelques palmiers, avec un bar à eau ou à thé gratuit tout au long de la journée. S’y installent, pour le temps qu’ils veulent, les badauds qui, depuis deux ans, bénéficient de quelques spectacles nocturnes, là où auparavant, ce lieu n’avait qu’un rôle de détente. Pour être dans l’air du temps, des sudokus sont proposés à ceux qui se détendent sur les pavés de la place de la mairie. Le projet se développe car l’été 2008, quelques quartiers rennais disposent eux aussi de transats pour être les spectateurs de spectacles qui ne sont pas uniquement réservés au centres-villes. De nouvelles centralités événementielles sont donc créées par cette opération de communication à la fois culturelle et de proximité. Aucun retour n’est demandé à la population qui utilise ce service gratuit et aucun partenaire privé n’est engagé. L’espace public choisi, reconnue comme l’une des (voire la) centralités rennaises, n’est pas un lieu commerçant mais plutôt la place du pouvoir municipal et par extension de le lieu de l’action publique. Parmi les animations nocturnes (concerts, contes, théâtre...) mises en place trois fois par semaine (les mercredis et samedis place de la mairie et les jeudis dans les quartiers avec sous la dénomination "Transat en balade"), la dernière de l’été 2008 s’intéresse à l’exposition Arthurienne. - Un été au ciné est une manifestation annuelle dans plusieurs villes de France destinée à favoriser l’accès aux pratiques cinématographiques et l’éducation à l’image. Pour cela, des ateliers ou des stages de tournage sont proposés aux jeunes citadins pendant l’été. Des films en plein air sont aussi proposés gratuitement sur des écrans géants gonflables. Les premières séances comme celle dans les jardins du Thabor (centre-ville de Rennes) ou dans le quartier de Bréquigny ne rassemblent pas toujours les foules (à cause du choix des films ou d’une faible publicité, qui sait). Il est donc tentant de se rapprocher d’autres moments fédérateurs comme le festival Quartiers d’été qui lui aussi a l’objectif de proposer des animations aux jeunes urbains qui ne partent pas en vacances l’été. Ainsi, lors de la dernière soirée du festival, désormais, l’écran géant est gonflé et propose un film à destination des jeunes. Dans les autres cas, des moyens logistiques sont mis en place avec des navettes qui parcourent les villes et la presse locale qui relaie les résumés des films, en sus d’affiches à destination du public jeune.

Le 31 août 2008, l’idée est de diffuser La quête du Graal, film arthurien des Monty Python, en séance de plein air, place de la mairie, sur les transats estivaux. La synergie événementielle est à son apogée, mais cette tentative connaît tout de même une marge de progression.

Un concert est donné dès 20h30 sur la scène prévue pour cela.

Les transats sont tournés vers la scène, à l’intérieur de la zone de palmiers. Les chaises sont placées au fond de la salle virtuelle et sur les bords. Derrière les chaises, le public est debout. Tout est organisé pour que les spectateurs soient confortablement installés (fig.3) même si la plupart des badauds, en étant affalés dans leur transat, sont assez près du sol et entendent un son étouffé depuis la scène extérieur qui ne propose pas d’option acoustique.

Pendant ce temps, d’autres badauds, intéressés par la séance de ciné en plein air de 22h30, commencent à s’installer de l’autre côté de la place, assis par terre ou sur les marches de l’Opéra (fig.1).

Lorsque le cinéma en plein air démarre, chaque spectateur est invité à se déplacer et à se retourner avec son transat ou avec sa chaise, dans la meilleure organisation possible. Mais ce n’est pas sans créer quelques difficultés de résultats. Si peu de tension sont à observer lors du déménagement, la répartition des uns et des autres crée des insatisfactions (fig.2). Les transats sont parfois installés derrière des sièges plus hauts, ce qui atténue le champ de vision vers l’écran de cinéma et empêche toute lecture des sous-titres du film (fig.4).